[NC-17] On Valentine's Day

Voilà un OS tout mignon pour la St Valentin ! (on se console comme on peut xD)






La Saint Valentin. Ce satané jour maudit pour les personnes seules. Et comme tous les ans, je la passe seul. C'en devient déroutant ! Je suis vraiment malchanceux en amour : mes relations ne durent jamais plus de trois mois. Le seul homme que je n'ai jamais aimé est parti. Non pas qu'il soit mort, hein ! Il est parti en Chine il y a de ça deux ans, après un conflit avec son employeur de l'époque. Quand il est parti dans son pays d'origine, nous étions ensemble depuis le lycée. Cinq ans. Cinq années de pur bonheur à ses côtés ! Mais lui en a décidé autrement... Après son départ, il n'a plus jamais repris contact avec moi... J'ai considéré cela comme un refus de poursuivre notre relation. Au début j'étais vraiment déprimé, étant quasiment sûr qu'il était l'homme de ma vie, et que l'on ne se séparera jamais jusqu'à notre mort. Puis j'ai ouvert les yeux. Si cela s'est terminé ainsi, c'est parce que l'on n'était pas fait pour être ensemble. Et ne parlons même pas de relation à distance ! Nous au aurions fini enchaîné l'un à l'autre, sans se voir, attendant impatiemment des retrouvailles qui n'auront peut-être jamais lieux. Mais le problème, c'est que je l'aime encore... Malgré tout ce que j'ai pu endurer, ce sentiment n'est toujours pas près de vouloir déserter mon cœur !


Je travaille actuellement dans un café, depuis la fin du lycée, à vrai dire. Et je déteste de plus en plus, du plus profond de mon être, les quatorze février de chaque année. Tout d'abord, à cause de toutes ces jeunes femmes qui viennent acheter des chocolats pour leur petit-ami, de ces couples dans la rue et dans le café, et pour finir... A cause de lui... De son départ... Il a quitté le pays le quatorze février deux mille dix. Une raison de plus pour détester ce jour ! Être entouré de tous ces chocolats et de cet amour me répugne au plus haut point ! Le café de désempli pas et je ne suis pas près de finir le travail ! La Saint Valentin est une fête commerciale, donc on se doit bien de fermer un peu plus tard ! Et je dois bien entendu m'en occuper, étant le seul du commerce n'ayant pas de Valentin ou de Valentine. Par pure habitude, j'achète tous les ans ses chocolats préférés... Il me manque tellement ! Mais ça, je ne peux pas le lui dire, je ne veux même pas qu'il le sache ! Cela me ferait trop souffrir, NOUS ferait souffrir.


« _ Excusez-moi, je voudrais commander ! » S'exclame une voix en salle.


Je prends un calepin et un stylo et me rend vers la table dix-sept. Un homme y est assis, un chapeau enfoncé sur la tête, lunettes de soleil sur le nez, écharpe grand manteau noir et tout le tralala.


« _ Que désirez-vous ? Demandais-je.
_ Un double-expresso avec deux sucres accompagné d'un fondant au chocolat, s'il vous plaît.
_ Bien. Votre commande sera prête dans quelques minutes. »


Je prends en note ce que le client désire et commence à partir. Alors que je passe devant lui, ce dernier me retient par le poignet, et se lève, me regardant fixement. Décidément, ce client est étrange !


« _ Tu ne m'as pas reconnu ? » Me demande-t-il, avec une pointe de déception et de tristesse dans la voix.


Vraiment, certains clients n'ont aucunes gênes ! Et il se permet de me tutoyer en plus ?!


« _ Non, je ne vous reconnaît pas. En même temps, qui pourrait le faire vu comment vous êtes couvert ? Bon, écoutez, j'ai du travail. Au revoir. »


Je m'apprête à partir mais c'est sans compter sur ce même client qui me retient. Décidément, il ne veut pas me lâcher ! Il se place à ma hauteur et retire doucement ses lunettes de soleil qui le camouflent. J'ai un mouvement de recul, surpris. Comment cela est-il possible ? Il ne peut pas, pas maintenant ! Pas aujourd'hui ! Deux ans pile aujourd'hui... Est-ce intentionnel ?


« _ Heenim... » Prononce-t-il simplement.


On reste là, à se fixer intensément comme deux idiots, à ne rien dire. Puis subitement, il me prend dans ses bras. Je le repousse violemment. Il a l'air surpris et... blessé ? Je savais que je n'aurai pas du garder ce job... J'ai toujours su que ça allai m'attirer des ennuis. Il soupire, prends doucement mes mains pour passer ensuite ses bras autours de mes épaules pour m'enlacer une nouvelle fois, en me murmurant un « viens par-là » au creux de l'oreille. Je me laisse aller, faisant de même avec les sentiments qui sont restés trop longtemps enfouis. Mes larmes coulent à flot, si bien que je ne sens pas ce dernier me faire asseoir à sa table.


« _ Ha... Hannie... » Prononçais-je, m'agrippant à sa chemise, ayant l'effet de m'enfoncer un peu plus contre son torse.


Je sens sa main rassurante venir frotter mon dos, tout en s'excusant et prononcer des mots réconfortants. J'entends des pas se rapprocher et s'arrêter juste devant notre table. Je n'ai même pas la force de lever la tête pour voir qui cela peut-il bien être.


« _ Heechul... Ça arrive beaucoup trop, ces temps-ci. » S'exclame une voix que je reconnais comme celle de mon supérieur.


« _ Il prend sa pause. » Lui répond Hangeng, sans pour autant stopper les mouvements de sa main sur mon dos.


J'entends un soupir puis mon chef tourner les talons. Je sens des doigts se poser délicatement sur mon menton. Hangeng relève ma tête, essuie à l'aide ses pouces les gouttelettes d'eau qui s'écrasent sur mes joues, et vient cueillir mes lèvres en un chaste baiser. Je me laisse faire. J'en ai trop envie pour ne pas en profiter ! Alors qu'il passe sa langue sur ma lèvre inférieure pour accentuer ce baiser, je le repousse doucement, lui faisant comprendre que je ne veux pas. Je me redresse, sèche les derniers sillons de larmes encore présents sur mes joues et soupire bruyamment.


« _ Ka... (Part) » Lui dis-je, avec une voix à peine audible.


« _ Ne ? » Demande-t-il, plus surpris qu'autre chose.


« _ Je t'en prie... Ne m'oblige pas à le répéter... KA ! » Lui répondis-je, haussant le ton pour le dernier mot.


Je ne lui lance pas même un regard. J'imagine déjà son air de tristesse que je connais déjà, à force de l'avoir vu tant de fois auparavant. Me dire que suis-je cause de tristesse chez lui me fend le cœur. Mais je suis obligé... Cette relation n'a jamais apporté quelque chose de bon, ces trois dernières années.


« _ Tu te demandes sûrement pourquoi je n'ai pas repris contact avec toi, je me trompe ? » Me demande ce dernier, le regard vague et un petit sourire forcé plaqués sur le visage.


Je me fige un instant, et lui fais signe de continuer son explication. Il soupire et se passe nerveusement une main dans les cheveux.


« _ Par où commencer... Tu te souviens de mon ancien employeur. ? » Commence-t-il.


J'hoche la tête. Bien sûr ! Comment je pourrais ne pas me souvenir de lui ? Cet espèce d'enfoiré ! Je ne l'aimais pas beaucoup et c'était réciproque. Et j'avais bien fait de me méfier de lui ! Hangeng voulais débuter une carrière musicale à Seoul en signant dans une petite agence pas très connue dans l'industrie musicale, mais après six mois, il a découvert des clauses assez choquantes et inadmissibles dans son contrat. Il l'a donc rompu et est parti du pays.


« _ Après être rentré en Chine, j'ai approfondi mes capacités vocales et de danse pour pouvoir passer une audition d'une très grande compagnie coréenne. Je l'ai réussi, et je faisais parti des favoris. On m'a fait signer un contrat et j'ai fait mes débuts officiels après un an intensifs d'entraînements en tous genres. »


« _ Je ne vois pas où est le rapport avec moi, Hangeng. » Lui fis-je remarquer assez froidement et calmement.


« _ Je voulais d'abord réussir avant de retourner te voir. Je voulais que tu sois fier de moi, que tu vois de quoi j'étais capable pour toi. »


Ses paroles me vont droit au cœur. Mais je ne peux plus accepter ses sentiments. C'est trop tard maintenant. Je ne veux plus retomber dans ce tourbillon d'amour au risque d'y perdre corps et âme. Pourtant avant, j'en aurais été capable. J'aurais tout accepté venant de lui, aveuglement et à n'importe quel prix. Mais ça c'était avant. Bien avant...


« _ Je suis désolé Hannie, mais je ne peux pas. C'est trop tard maintenant. Je te fais rapporter ta commande et après va-t'en. » Lui répondis-je, en m'éloignant vers le comptoir.


Je soupire un bon coup et passe derrière le comptoir. Plusieurs clients y sont installés mais je n'y fait pas plus attention que ça. Jusqu'à ce que l'un d'eux m'interpelle. Je me redresse et affiche un sourire commercial, même si mon état d'esprit ne s'accorde pas avec.


« _ Que puis-je faire pour vous ? » lui demandais-je, avec une voix pleine d'assurance.


« _ Vous prenez combien ? » Me questionne ce dernier, avec une lueur aguicheuse dans les yeux.


« _ [i]Pardon ?!! » M'exclamais-je, en haussant le ton, m'attirant ainsi les nombreux regards de la clientèle présente.


« _ Tu as très bien entendu, petite sal*pe ! » Lâcha ce dernier, tout proche de mon visage qu'il a approché du sien en tirant brutalement sur ma cravate.


J'aperçois du coin de l'œil Hangeng se redresser subitement, affichant un air mi- inquiet mi- choqué. Je tremble, j'ai peur. Extrêmement peur. Je ferme les yeux, et sens d'un seul coup la pression exercée sur ma cravate se réduire pour devenir finalement inexistante. Je rouvre mes paupières en entendant le l'agitation, et aperçois Hangeng faire une clé (la prise) à mon « agresseur » et le maintenir à l'aide de son genoux contre le comptoir. J'ai à peine eu le temps de voir Hangeng m'adresser un clin d'œil qu'il se dirige vers la porte pour jeter dehors l'homme. Un fois cela fait, il s'approche de moi, visiblement inquiet.


« _ Chullie, tu es sûr que tu vas bien ? Tu es tout pâle ! » S'inquiète ce dernier, en passant un bras autour de la taille et une main sur mon front.


Il retire cette dernière brusquement et je le devine jeter un regard à mon patron.


« _ Jin Ho, est-ce qu'il peut s'arrêter là pour aujourd'hui ? » Demande mon cadet.


« _ Oui, vas-y. Monte-le à l'étage. Je compte sur toi pour t'occuper de lui. » Lui répondis ce dernier.


Jin Ho et Hangeng se sont toujours bien entendu, et ce même avant que je travaille ici. C'est grâce à mon petit-ami de l'époque que j'ai pu dénicher un poste ici. Je sens doucement une main dans mon dos et me pousser un peu, histoire de ne pas trop me brusquer. On se met à monter les escaliers, lui me tenant la taille au cas où je tomberais. Il a toujours été prévenant, et c'est l'une de ses qualités que j'aime le plus chez lui. Arrivé en haut, il me conduit dans le salon des employés et m'aide à m'allonger convenablement sur le canapé. Il commence à partir mais je le retiens par le poignet.


« _ Reste ici et rattrapons le temps perdu, monsieur la célébrité ! » Lâchais-je, en souriant.


Il semble avoir compris le sens de mes paroles puisqu'il se jette littéralement sur mes lèvres. Je souris dans le baiser et je le sens faire de même. Je romps ce dernier quelques secondes, juste le temps de lui dire que je l'aime, auquel il me répond que lui aussi. Je replongeais alors sur sa bouche, pendant que celui-ci se plaçais au-dessus de moi. Mes doigts s'infiltrèrent sous la barrière de tissus qu'est son t-shirt. Oh ! Mais c'est qu'il a pris du muscle, pendant ces deux ans, mine de rien ! Déjà qu'avant, il en avait déjà !


« _ Alors, on est impressionné ? » Me glisse-t-il à l'oreille en me mordant le lobe de cette dernière.


« _ Tu peux même dire cent pour cent satisfait ! Rassure-moi, tu rembourses si je ne le suis pas ? » Le taquinais-je.


« _ Je ne vois pas de raison de te faire rembourser... Alors profite bien... »


Il retire précipitamment mes vêtements ainsi que son t-shirt. Il dépose des baisers sur ma mâchoire, mon cou, mes clavicules, mon nombril qu'il titilla un moment, avant de descendre plus bas, beaucoup plus bas...


J'ai mis le raiting NC-17 parce qu'il y a la présence d'un début de lemon ^^